Né à Paris, j’ai toujours ressenti le besoin de mêler ma vie professionnelle à une vie artistique ; étudiant en théâtre, calligraphe de cœur, voyageur curieux, je quitte la Place Vendôme et découvre l’île de St Barthélemy par hasard en 2002.
Une petite île perdue dans le chapelet Caraïbes.
J’avais le désir de me rapprocher des éléments, de vivre une vie plus simple où le temps s’écoule lentement, rythmé par les vagues et les palmiers dansant sous le vent, un endroit où le soleil est un compagnon de tous les jours.
La nécessité guide nos pas et le hasard, pour peu qu’on y fasse attention, façonne notre destinée. J’étais censé y passer quelques mois puis repartir. Me voici une dizaine d’années plus tard , le premier étonné, travaillant avec des bijouteries et des boutiques de l’île, la peau tannée sous le soleil et les pieds toujours ensablés.
L’île, bien sur, c’est nous-même et y vivre, c’est aussi se rapprocher de soi.
De tous mes voyages, j’ai toujours rapporté des petits trésors glanés ici ou là, bouts de choses, vieilles étoffes, pièces historiques, grigris, talismans, chaque objet racontant sa propre histoire.
Je cherchais un endroit où doucement faire apparaitre ce que je percevais, caché derrière ma propre inclination à raconter des histoires, à collectionner des trésors et des perles rares depuis toujours.
J’ai découvert une île où le temps s’écoule plus étrangement qu’ailleurs, une île où chaque jour est le recommencement d’un été sans fin. J’y ai finalement découvert ce qui manquait pour lier toutes mes passions entre elles, un simple brin de cuir qui, sous la douceur des alizés, mêle mon passé à un présent qui n’en finit pas de s’étirer.
C’est sur les hauteurs de Gustavia que je marie perles et trésors, face à la mer des Caraïbes où j’ai installé mon atelier.